Histoire de Chetaibi
D.R. Toutes les illustrations du site ne peuvent être ni copiées ni reproduites © (par le Docteur A.FRIHA)
Bref survol de l’histoire de Chetaibi et des Chetaibiens
 

             Comment m’était venue l’idée d’écrire la petite histoire de ce village heureux qui s’était formé été favorable et l’avait comblé de ses dons ?

           Le joli golfe, sur le bord duquel il était nonchalant, assis là, depuis des millénaires dans sa même splendeur, s’ouvrant  largement vers l’Est, comme pour mieux capter, sans risque d’en prendre un seul, les premiers rayons du soleil qu’on glorifiait encore en appelant le coin charment sur lequel il épand l’or de ses rayons en sortant de la nuit.

            Le village est beau, sans le moindre artifice ; le ciel, les montagnes, les arbres et la mer s’étaient accordés pour lui faire une séduisante parure qui faisait aimer. Ses lieux pleins de poésie, calmes et tranquilles, toujours pareils  dans une beauté immuable et éternelle. Sans la moindre atteinte fut portée à leur intégrité  et leur harmonie naturelle, jamais ou l’agréable triomphait toujours de l’utile en envahissant les cœurs et les esprits ; et la vie devient plus brillante.

       Cependant ; il faut se pencher sur les possibilités de l’avenir de ce village d’un passé délicieux, qui comme «  la belle au bais dorment », va se réveiller entre ses deux enfants aux noms symboliques : Sidi B’noud  et Sidi Akkacha. Toutes les prémices font croire à un avenir superbe et plus prometteur encore.

       Pays de pèche, Chétaibi est également un pays de chasse très giboyeux. Les plages et les bains de mer ont certainement plus d’attrait à Chétaibi que nulle part ailleurs. Même au point de vue touristique, il pourrait être un village d’avenir certain et peut être, plus proche qu’on ne le croit. Au pied de la montagne, il y a des plages superbes qui bordent le rivage et des coins ravissants : la fontaine romaine, Oued Ghnem, la baie Ouest, les sables d’or, Kef Omar (ile sainte piastre) ; . . . ; qui sont des lieux très poissonneux. 

        Il y a aussi le port de chétaibi (ex. herbillion) qui semble sommeiller au fond d’une petite baie entrée de hautes montagnes de granit merveilleux, le plus beau et le plus dur que l’on puisse voir. L’exploitation des carrières de chétaibi firent pendant longtemps la fortune de ce centre qui semblait ne pouvoir avoir d’autre activité  que celle de la pêche. Maintes grandes villes de France (Paris, Marseille,…) et même d’ailleurs (Rome, les pavés dont elles ont garni les chaussées de leurs rues.

       Chétaibi s’appelait autrefois, au temps de l’Africa ca romana : TACUATA et il semble bien, en présence des vestiges que l’on a pu en retrouver, que ce fut une ville relativement importante. C’était, à l’époque romaine, le point de départ d’une route verts l’Ouest, jalonnée par Muharur (Sidi akkacha), zacca (Cape de fer) ou on extrait du porphyre rouge et exporté vers Rome par le port de la Seybouse ; culucitanis (la Marsa) et paratienis (Guerbès).

        Les arabes avaient fait de Tacuata ; Takkouche dérivant du berbère Teccuche et qui en fut le nom arabe. Il subsiste aussi, le long du rivage, des lieux ou les gens du voisinage ont crée des légendes aux fins culturelles et effectuer  des stages mystiques. La forés est l’objet d’une vive admiration avec un ascétisme très rigoureux dans lequel c’est encore la floraison d’un nombre plus important de mausolées qui sont des lieux de toutes sortes de réjouissances avec la participation de brillante fantasia comme à Sidi Boufernana chaque année ; pour illustres ses mérites et laisser place à une détente familiale.

        Il en demeure que les Grand-mères persistent à continuer leur attachement à ces lieux de culte, leur vénération, leurs bonnes œuvres et leur vie ascétique et contemplative. Jouissant ainsi d’une réputation qui  consiste à répondre aux appels de leurs vœux exaucés. Ces mausolées et cénotaphes, par leur fort nombreuse multitude, subsistent toujours. Chacune d’entre elles a ses légendes et ses propres miracles. Leur sépulture placée en peine forêt, tout près des magnifiques sources abondamment arborisées, dans un décor de couleur et de lumière, et les arbres qui les entourent sont géants.

         En 1830, lors du siège autour de Bouna (Annaba) ; durant les deux années d’incertitude des premières  batailles, un mouvement clandestin d’une flottille venait chaque nuit de Tekkouche ravitailler, en toutes sortes de provisions, les habitants de la ville. A cette  époque, un événement historique de taille, ne manqua pas lui aussi d’intérêt certain et mérite une précision : puisque c’est là, à même l’Edough, ou son maquis a conservé dans  les montagnes le souvenir de la révolte de si Zeghdoud. Issu d’une famille de lettrés portant le nom de Oued Jemaoune, il était né à Souk el had (ou Ain oum el ra kha actuellement contre l’occupant bien que datant du premier jour pris de l’ampleur au mois de Juin 1841 réfugié à Sidi Akkacha.

          A la fin du 19e siècle, Takouch prit le nom du général français Herbillon et à l’époque ou le bateau le Caramy faisait le transport des voyageurs entrent Bône  et Herbillon, les premiers médecins à y avoir exercé était les Drs Bendjelloul et Monpére.

         Après l’indépendance nationale, Chétaibi, ce nom évocateur auquel s’ajoute une couleur berbère du sol et la fraicheur des embruns méditerranéens, fut donné à ce splendide village en le baptisant de ce nom glorieux de note fervent et respectueux martyr.

         Alors nous comprenons très vite que ces lieux ont été bénis pour l’éternité par le combat des « Hommes libres » du camp d’honneur.

          Nous entrevoyons le secret de la majesté de ces lieux et notre joie d’appartenir à cette terre et ses hommes. Ainsi le village s’ouvre telle une fleur et continue, sous la protection de son honorable héros, dont le corps est tombé au champ d’honneur en gloire et en triomphe sur les sommets de l’Edough.

Chétaibi Amar, un nom, un symbole qui a vaincu le général Herbillon !

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